mercredi 15 avril 2015

3.1.3. Le Paléolithique supérieur en Europe (-40 000 à -10 000).

3.1. La Préhistoire

3.1.3. Le Paléolithique supérieur en Europe (-40 000 à -10 000).


Durant le Paléolithique supérieur, la Terre est en pleine période glaciaire. Actuellement, le plus proche climat correspond est le climat polaire.
La flore est adaptée aux conditions, de ce fait en trouve surtout des pins et des bouleaux (végétation de toundra). Quant à la faune, on peut certifier qu’elle se composait de grands cervidés, de lions et hyènes des montagnes, des célèbres mammouths, de rhinocéros laineux et de petits mammifères.  
Nous sommes en plein âge de renne, celui-ci fournissant la majeur partie des ressources vitales à l’Homme, comme la nourriture, les vêtements à partir des peaux et fourrures (NB : la fourrure de renne est la plus chaude au monde et est encore utilisée dans les contrées les plus froides), ainsi que des parties d’outils à partir des os, comme la sagaie.

Depuis l’invention de l’outil, l’homme s’est perfectionné, inventant toujours plus, des armes plus efficaces, des outils plus tranchants et plus précis.  Parmi les armes, on peut citer la plus connue, la sagaie qui, aidée de son propulseur, permettait d’abattre efficacement le gibier. Souvent taillée dans le bois de renne, qui est naturellement courbé, elle nécessitait l’utilisation d’un redresseur. L’homme a aussi découvert le harpon, dont les crans empêchaient l’animal de se dégager de l’arme.
De nombreux outils utilisés pour des activités diverses sont eux-aussi apparus, comme le racloir, qui permettait de nettoyer les peaux ou encore les aiguilles d’os pour coudre les fourrures.

A la fin du néolithique, l’homme n’est pas encore agriculteur, ni éleveur. Il vit essentiellement de la chasse, de la pêche, de la cueillette (fruits, aromates,…) et du ramassage (carottes, racines,…). Cependant, ce que l’on pourrait appeler la « cuisine » a beaucoup évolué. Il sait créer des « casseroles » grâce à des souches d’arbres évidées (NB : étant nomade, l’homme ne crée pas de céramiques, trop fragiles pour le transport), peut faire de la soupe en plongeant des pierres brûlantes dans l’eau et a compris la valeur nutritives de la moelle.
La modification du climat a entraîné une modification vestimentaire. Il sait maintenant teindre les peaux, il se peint le corps. Il commence aussi a créé des bijoux, à l’aide de cornes, de canines de cerfs, de coquillages,…

Les tribus s’agrandissent. Le perfectionnement de la chasse permet d’avoir de la nourriture en plus grande quantité. De ce fait, les groupes sont maintenant composés d’une trentaine de personnes, avec différentes « spécialisations », que l’on enseigne aux plus jeunes dans une sorte d’école. La solidarité est la base même de ces groupes.

La fin du Paléolithique est aussi marquée par une vie spirituelle plus marquée. Si avant, on se contentait d’observer des rituels pour l’inhumation des morts, ici, on voit apparaître la notion d’art. Les grottes (Lascaux,…) sont maintenant décorées jusqu’au plafond de grands animaux, de formes symétriques, de chimères. On peut distinguer différentes techniques, comme le crachis (mettre de la peinture dans sa bouche et souffler). Les peintres paléolithiques sont des adeptes de l’anamorphose (la représentation animale n’est correcte qu’au niveau de l’œil du peintre, d’en-dessous elle est déformée), de l’exploitation du relief des parois ou du pluri angulaire. Ces peintures semblent obéir à des « règles » car, par exemple, aucun renne n’est représenté. C’est grottes ont été décorées par plusieurs générations.

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