mercredi 15 avril 2015

3.1.1. La bipédie

3.1. La Préhistoire

3.1.1. La bipédie



Que serait l’humanité sans la bipédie ? Elle serait surement restée un groupe de primate vivant dans les arbres et se nourrissant de fruits et de charognes.
Seulement, par un hasardeux concours de circonstances, le primate préhistorique s’est levé sur ses deux pattes arrière. Quelles sont les raisons qui l’ont poussé à ce geste presque contre-nature ? Et quelles conséquences cela a-t-il eu sur notre organisme et note évolution ?


3.1.1.1. East Side Story, la bipédie selon Coppens

      Aux environs de – 10 000 000 millions d’années, l’Afrique voit s’ouvrir une immense faille à l’est de son continent, la faille du Grand Rift. Du fait des montagnes qui se sont nouvellement formées le long de cette faille, la majeure partie des pluies sont concentrées à l’ouest, ce qui permet à la forêt équatoriale de continuer à exister de ce côté du continent.
      Cependant, ce qui est aujourd’hui le Kenya, la Tanzanie et l’Ethiopie se transforma en savane où quelques arbres arrivent tant bien que mal à pousser. Ce changement radical de paysage force les grands primates à descendre des arbres pour affronter les dangers de la terre ferme, dans l’espoir de ne pas mourir de faim.
      Seulement, les herbes sont hautes dans la savane, trop hautes pour qu’un animal d’1 mètre 30 de long puisse voir quelque chose en marchant à 4 pattes. Alors les grands singes essayent de se redresser, ce qui leur permet de voir par-dessus les herbes mais les forcent à faire de nombreuses pauses, peu habitués et vite fatigués par la bipédie.



 
 
      L’hypothèse de l’East Side Story, jusque récemment, était la plus connue et la moins contestable, puisque la totalité des squelettes humanoïdes (ou hominidés) avaient été retrouvés au Kenya, en Ethiopie et dans les pays avoisinants, à l’est du Grand Rift. Cependant, en 2002, la découverte de Toumaï au Tchad à l’ouest de la faille remet en cause cette théorie.

      Actuellement, Toumaï (Tchad, 2002, environs 7 millions d’années) et Orrorin (Kenya, 2000, environs 6,2 millions d’années) sont les plus vieux « hominidés » bipèdes que l’on ait retrouvés.

3.1.1.2. Les conséquences de la bipédie

La bipédie eut trois grandes conséquences : 

-           - Le bassin s’élargit et se raccourcit au niveau de la longueur. Cela permet aux premiers hominidés d’avoir un meilleur équilibre.

-          - Les membres se modifient également. Les membres supérieurs sont plus courts et les membres inférieurs s’allongent. Cela a deux conséquences, tout d’abord la transformation du pied, qui permet à l’homme de marcher plus longtemps ainsi que de courir. Cette transformation du pied la procure également un meilleur équilibre. Ensuite, la modification des membres libère la main, ce qui sera capital pour le développement des outils et de la chasse.

-          - La colonne vertébrale prend une forme de « S », ce qui place le trou occipital non plus derrière mais en dessous du crâne. Cette modification de la colonne engendre trois évolutions majeures :

·         Une modification de la gorge, ce qui permet le développement du langage.
·         La nouvelle place du trou occipital permet au cerveau de se développer.
·         Cela procure également aux hominidés un meilleur équilibre, ce qui, comme la modification des membres, permettra l’acquisition de techniques de chasse.

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